Inclusion, suppression de poste en Savoie,congés de maladie rémunéré à 90 %,Le SNUDI-FO intervient au CSA-D carte scolaire du 13 mars

Inclusion, suppression de poste en Savoie,
congés de maladie rémunéré à 90 %
Le SNUDI-FO intervient au CSA-D carte scolaire du 13 mars


Le début de l’année scolaire a été marquée par la décision du gouvernement de supprimer 470 postes pour la prochaine rentrée 2025. En France, comme dans notre département, force est de constater que positionner un enseignant par classe durant toute l’année est compliqué.

L’année dernière, il manquait déjà en Savoie, un nombre important d’enseignants devant les élèves en classe. Selon les propres chiffres que vous nous avez communiqués il y a eu 7400 jours de classe non remplacés, soit l’équivalent temps plein de 51 enseignants.

Cela impacte déjà directement les conditions de travail des collègues.

À cela vient s’ajouter désormais la mise en œuvre de l’acte 1 puis de l’acte 2 de l’inclusion scolaire, une fois de plus nous tenons à faire la mise au point suivante : FO est pour la défense de l’enseignement spécialisé, de ses postes, de ses classes et de ses établissements sociaux et médicaux sociaux. FO défend résolument le droit pour tous les élèves à pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté à leurs besoins particuliers. Aujourd’hui, c’est un fait incontestable, les collègues témoignent de la dégradation de leurs conditions de travail qui deviennent de plus en plus difficiles voire ingérables. Et cela est dû, notamment, au postulat de l’inclusion par principe, tel que définie par l’acte 1 et 2 qui s’oppose à la scolarisation à hauteur des réels besoins des élèves concernés.

Car, en effet, on accueille désormais par principe des enfants à besoins particuliers et ensuite l’institution se demande comment elle va les scolariser et avec quels moyens.

Or, qu’en est-il des enseignants spécialisés, des personnels médicaux sociaux et des AESH aujourd’hui disponibles, pour que la rentrée scolaire se passe dans les conditions les plus favorables pour l’accueil de ces élèves ?

Faisons un parallèle avec ce CSA, nous sommes ici réunis pour préparer en amont la rentrée afin qu’elle se fasse dans les meilleures conditions. Or ce n’est pas ce principe qui est mis en œuvre pour l’accueil des élèves en situation de handicap aujourd’hui qui suivant l’acte 1, puis l’acte 2 de l’inclusion scolaire postule de leur accueil, sans définition réelle des moyens à mettre en œuvre pour les scolariser.

Soyons clairs : l’accueil de ces élèves, dont nous défendons le droit à scolarisation, repose aujourd’hui principalement sur le principe de la culpabilisation des collègues et sur l’appel à leur bonne volonté.

Ce mode de fonctionnement érigé en principe ne peut pas être, en soi, acceptable et n’est pas sans conséquences.

Car en effet : comment ne pas faire le lien entre la situation que les enseignants vivent dans leur classe aujourd’hui et le nombre d’arrêts de travail et de demandes de mi-temps thérapeutique ? Et comble du cynisme, pour ces mêmes enseignants, c’est désormais la double peine, car reconnu coupable par le gouvernement d’être mis en arrêt de maladie par leur médecin, ceux-ci verront leur traitement diminué de 10 % par jour d’arrêt de travail.

Par ailleurs, nous ne sommes pas dupes, la mise en place des PAS auxquels nous sommes opposés, ne va conduire qu’à masquer ou diminuer la réalité des besoins du terrain.

Le SNUDI FO demande la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médicaux sociaux pour les élèves porteurs de handicap, ayant une notification pour ses établissements. Or, aujourd’hui, nous constatons que ses enfants porteurs de handicap sont placés dans les écoles.

Faut-il ici, faire un lien entre le fait qu’une place en ESMS coûte 40 000 € par an tandis qu’une place en classe ordinaire ne coûte que 9 000 € par an ?

Pour le Snudi FO défendre l’école de la république n’est pas une simple formule.

L’école de la république doit être le lieu où chaque élève doit avoir les mêmes possibilités d’acquérir savoirs et connaissances.

L’école de la république, c’est celle qui défend l’égalité de droit pour tous !